Pourquoi bosser comme un malade ne paye pas toujours?
Ils sont beaucoup à tout donner à leur entreprise, quitte à sacrifier leur vie personnelle. Mais le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle…
“Travailler 9 h-17 h, c’est pour les faibles”, proclame un tee-shirt dernier cri dans la Silicon Valley. La Mecque des start-up célèbre le workaholism débridé et le hustling (“précipitation”, mais aussi “arnaque”), un terme à la mode pour décrire un entrepreneuriat ultradynamique, supposé déplacer des montagnes pour peu que l’on bouscule les codes et que l’on ne ménage pas son énergie. Vous voulez devenir millionnaire ? Oubliez les vacances, les rendez-vous galants et votre vie de famille, martèle Gary Vaynerchuk, entrepreneur à succès. Selon lui, le secret de la réussite tient en trois mots : travail, travail, travail.
Si, en France, le hustling n’est pas encore entré dans le langage courant, la pratique est néanmoins attestée et ne fait pas le bonheur des salariés : neuf sur dix estiment que la souffrance au travail a progressé, et près de la moitié y associent le burn-out (Étude MGEN-OplnlonWay sur la souffrance psychique et morale au travail réalisée du 3 au 28 février 2017.).